La Banque de France moins optimiste que le gouvernement...


La Banque de France moins optimiste que le gouvernement...

La Banque de France moins optimiste que le gouvernement pour la croissance en 2022

 La cinquième vague de Covid-19 et le variant Omicron pourraient faire hoqueter la croissance française l'an prochain. La Banque de France prévoit désormais une hausse de 3,6% alors que le gouvernement espère toujours 4%.

La Banque de France a dévoilé le 19 décembre ses projections macroéconomiques à l’horizon 2024, dans lesquelles elle abaisse très légèrement (de 0,1 point) sa prévision de croissance pour 2022, anticipant désormais une hausse du produit intérieur brut (PIB) de 3,6%, après 6,7% en 2021.

Ce chiffre est surtout nettement plus prudent que les 4% encore avancés par le gouvernement, mais loin du coup de tonnerre adressé en Allemagne par la Bundesbank qui a abaissé d'un point à 4,2% sa prévision de croissance pour l'économie allemande.

«Nous prévoyons un léger ralentissement début 2022 lié à la nouvelle vague Covid, mais ensuite la croissance reprendrait», a déclaré aux Echos le gouverneur de la banque centrale, François Villeroy de Galhau.

En conférence de presse, le directeur général de l'institution, Olivier Garnier, a malgré tout estimé que la croissance resterait «très solide». Ainsi, ce qui n’aura pas été gagné l'an prochain devrait être rattrapé l'année suivante, puisque la banque centrale française, a relevé de 0,3 point, à 2,2%, sa prévision de croissance pour 2023.

Olivier Garnier a aussi souligné qu’avec une progression du PIB prévue de 1,4% en 2024, on rejoindrait progressivement «la tendance de croissance qui était celle d'avant-crise», ce qui n'avait pas été le cas après la crise financière de 2008.

Le directeur général de l’institution a aussi remarqué que ce serait insuffisant pour amorcer le désendettement du pays. En 2024, le déficit public resterait encore proche de 3,5% du PIB et la dette se maintiendrait à 115% du PIB, malgré l'arrêt des dépenses liées à l'épidémie.

170 milliards d'euros d'épargne accumulée pendant la crise sanitaire

Dans ses prévisions, l’institution table sur une consommation «plus soutenue», faisant l’hypothèse que les ménages commenceront à puiser dans le surplus d'épargne de 170 milliards d'euros engrangé pendant la crise sanitaire, et devraient en avoir dépensé un cinquième d'ici 2024.

Côté inflation, la Banque de France a mesuré une hausse des prix sur 12 mois glissants passant de 2,4 % sur un an en août 2021 à 3,4 % en novembre et un pic probable à 3,5% en décembre selon l’Indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH qui permet une comparaison avec les autres pays européens).

L’inflation nationale mesurée par l’IPC (indice des prix à la consommation) s’établit quant à elle à 2,8 % : cet écart entre les deux mesures, inhabituellement élevé, découle du poids plus important de l’énergie dans le panier de l’IPCH, et se résorberait sur l’horizon de prévision à mesure que la hausse du prix de l’énergie se dissiperait.


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